23 avril 2008

En dedans

Où on est amenée par plusieurs fils de hasards tissés entre eux à s'interroger sur le caractère mensonger de la structure, de l'ossature, du dedans. Mensonger parce qu'invisible, mais aussi parcellaire, et surtout insuffisant. L'intérieur ne s'extériorise pas, il n'existe dans le monde que grâce à l'extérieur, l'interface. On respire plus par la peau que par les poumons. On aime l'émotion d'un corps, pas le battement d'un coeur. On aime un regard, et pas des yeux exorbités.

Preuve par l'image n°1, grâce au projet pas si stupide de Matt Kirkland, In Vestimentis Ursum :



Décharné, l'ours n'est plus ours, il est structure sans objet. On s'aperçoit que sa fonction est toute entière dans son enveloppe : on ne serre pas une structure dans ses bras. Surtout quand elle vous regarde comme ça.







Je n'ai pas su choisir, ni résister au plaisir d'exposer la preuve par l'image n°2 :


Le chat privé de son enveloppe n'a plus de pattes, il ne peut donc plus retomber dessus. Sans sa peau velue, il ne peut plus être caressé, il n'interagit plus. Il craint.




Un dernier élément a attiré mon attention sur cette interrogation subite et que j'espère ni fondamentale, ni intéressante :



Face à cette découverte, seuls deux questionnements antithétiques restent possibles :
BigDog est-il la structure d'autre chose?
ou bien...
...Qu'y-a-t-il en dedans?

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