12 février 2007

Inland Empire ; David Lynch, 2006

Genre : odyssée subliminale

Pitch : A woman is in trouble

Structure [dans le désordre] :
1. rêve
2. couloirs
3. rencontre
4. la boîte
5. ex-it

Citations :
Nikki: Some men change. Well, they don't change - they reveal. They reveal themselves over time, you know?

Nikki: Who was it?
Devon Berk: Disappeared where it's hard to disappear.

Lori: With tits like yours, there's always a chance.


Première vision :
"On se rêve un autre, on ouvre une boîte, on se réveille".
Dans Inland Empire, il y a un rêve noir, rampant, collant, qui cherche vainement à dévorer le réel qui l'entoure, le nourrit, et le tue.
Dans Inland Empire, il y a des fantasme qui ne quittent pas le sol, c'est à dire le rêve.
Dans Inland Empire, il y a un oeil, omniprésent et omniforme, c'est une fenêtre, un trou de cigarette, un objectif de 35mm, une ouverture sur l'au-delà.
Dans Inland Empire, comme dans Lost Highway et Mullholland Dr., il y a la Conscience, grimace maquillée, intrusive, stérile, qui abaisse les plafonds, ferme les portes, coupe le son, éteint les lumières.

Dans ce long voyage, le rêve est un repli sans espace, non pas un ciel mais une cave, écrasée par la réalité qui s'engouffre par toutes les portes de la perception. On s'y cogne, on s'y étouffe. Alors on refuse temps et espace. On redevient l'Enfant qu'on n'a jamais su être. Et on attend.

Haut-faits :
Le son, la façon de filmer le vide, les variations de couleur, la confusion DV/35mm, les regards.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Nain Dien a vu ce film et trouvé un commentaire de Soustache sur son site, l'invitant à venir regarder une chronique autre. Il est venu. Il a vu. Il a lu.