23 février 2007

Vice (et versa)

XVIII

Baise m'encor, rebaise moy et baise :
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus :
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.

Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de I'autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie :

Tousjours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.

*


18

Embrasse-moi, embrasse-moi encore et encore :
donne m'en un de tes plus savoureux,
Donne m'en un de tes plus amoureux :
je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las, te plains-tu ? Viens, que j'apaise ce mal
en t'en donnant dix autres encore plus doux.
Ainsi mêlant nos baisers si heureux
jouissons l'un de I'autre à notre aise.

Alors chacun de nous aura une double vie.
chacun vivra en soi et en son ami.
Laisse-moi, Amour, imaginer quelque folie :

je suis toujours mal, car je vis repliée sur moi,
et je ne puis trouver de satisfaction
sans me ruer hors de moi-même.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très poyétique tout ça. Mais trève de romantisme, prenez exemple sur cette jolie chanson (extraits):
"Ma gueule, tu t’excites comme une vieille édentée sur une pomme,
Tu t’étais lancé sur orbite, trajectoire tracée, caractère trempé, maintenant te v’là hors piste, ton ascension était criante, c’est chaud, réglé comme une parade de bidasse mais je connais ça par cœur, tu voulais prendre l’ascenseur.
Tu peux te tenir la verge et te rouler dans le vomi. L’occase n’attend pas les berges surtout pour toi petit insoumis. Tu me diras, gadjo, tes séjours au placard sans pastis mais parloir t’ont gonflé les tétons, la tronche dans l’entonnoir. Les mandales font pas légion dans les moments salasses, ferme bien le joint de culasse et surtout relève ton fion !" (MC Jean Gabin, Accroche-toi!, BO du film Scorpion)
Déjà dans les bacs!