The 6 phases of socialist planning
1. Generation of enthusiasm
2. Vociferous proclamation
3. Disillusion and confusion
4. Search for the guilty
5. Punishment of the innocents
6. Rewarding of the non participants
Toute ressemblance...
Espace d'expérimentation sans cohérence ni finalité autre que celle d'être un espace d'expérimentation sans cohérence ni finalité
1. Generation of enthusiasm
2. Vociferous proclamation
3. Disillusion and confusion
4. Search for the guilty
5. Punishment of the innocents
6. Rewarding of the non participants
Toute ressemblance...
Publié par Mourcil dans les environs de 19:50 0 commentaires
(À Victor et Adèle)
Très chère Reine,
Il y a un an et six mois, vous avez vu les voiles du navire qui m'emportait se lever, se gonfler d'un vent sec et régulier, vous avez pâli, et vous vous êtes effondrée. Sans dire un mot, je suis parti.
Chaque mouvement de votre visage, chaque mot que votre bouche a soufflé ce soir-là sont restés gravés au fond de mes yeux.
C'était il y a un an et six mois, et j'ignorais tout de ce qui me condamnait au départ. Je savais simplement devoir partir. Affronter l'océan dont je ne pouvais souvent pas détacher mes yeux. Sentir sur mon visage l'haleine des flots que je ne faisais qu'imaginer en vain. Me battre avec les vagues, entendre sous l'assaut des bataillons de lames sans fin le mat trembler sous mes doigts.
Vous étiez ma raison de vivre, et donc ma souffrance.
En fondant sur l'homme tombé dans le flot, l'albatros hurle d'un hurlement glaçant, le son de la nature qui juge et tranche entre les destins de ses créatures, donne à l'autre ce qu'elle reprend à l'un.
C'était le cri qui me déchirait en vous laissant.
J'ai porté mes yeux vers l'horizon, cloison inanimée entre ce qui est et ce qui n'est pas. L'horizon était blanc, le ciel était la mer et rien n'apparaissait.
Au large, le vent s'engouffre dans chaque dédale de l'âme. Le vent tourne, il n'est jamais deux fois même mais il est toujours là. Le corps abandonne toute résistance. Il cède et se laisse parcourir. Chaque souffle harasse l'esprit, il demande une attention de chaque instant.
Il se laisse tenter.
Tout îlot est une escale, à chaque arrêt on se demande : et si c'était ici?
Dans le voyage vers le lointain, la conscience rencontre des tentations.
Ces tentations du large, j'y ai toutes cédées. Résolument, parfois avec passion, en les scrutant sans relâche en quête de cette décharge brutale que l'homme des mers sait comprendre comme le mot qu'il espère et redoute : c'est la fin. C'est ici que tu habites.
Ivre de sel et de vent, l'oeil laisse le mirage se glisser entre lui et la réalité. Je vous ai attendu dans bien des îlots, ô Reine, où vous n'étiez pas, où vous n'étiez pas, et et le sable sans vie a coulé de mon poing serré.
Chacun de ces 575 jours qui me sépare de cet instant où vous avez mis genou à terre, j'ai pensé à vous, ô Reine. L'espace s'est empli de vos traces, vos yeux ont surgi sur l'horizon et ne l'ont pas quitté. Chaque souffle est devenu une question que vous posiez.
Dans les reflets de la lune dorée, j'ai retrouvé votre sourire, dans les creux des vagues étendues, la courbe de vos hanches envahie parfois de draps blancs qui en soulignait la volupté. Dans les ombres à la surface de l'onde, j'ai vu vos mains qui avancent vers moi, votre façon brutale de tourner la tête et le rire impulsif qui éclatait soudain. Chacun de ces instants dont chaque cellule de mon corps avait gardé le souvenir était là.
Souvent j'ai cherché comment vous retrouver. Les signaux du large ne gagnent pas la terre, les flèches lancées vers les étoiles retombent dans la mer. Les voyageurs croisés ne donnent jamais de réponse. Qui sait ce qu'ils répètent et ce qu'ils taisent?
En partant je savais risquer de ne vous revoir jamais.
Il n'y a pas de départ sans destination. Au cours du temps, j'ai compris quelle était la mienne. L'horizon est un combat sans vainqueur, il n'était pas mon but et vous n'étiez pas son adversaire. Les voiles étaient les toiles flottantes sur lesquelles s'affichaient le visage de l'endroit où j'allais et de celui d'où je venais.
C'était mon visage et je ne le reconnaissais pas.
En posant le pied sur la grève, j'ai compris, ô Reine, le dialogue qui nous avait opposé. Vous n'en saviez rien. Vous étiez partie. Vous étiez partout autour de moi mais j'étais simplement quelques mots vides de sens, venu de nulle part.
Je vous ai vu, quelquefois. Vous n'emplissiez pas le ciel, vous n'étiez pas le flot, vous étiez devant moi et je vous voyais enfin tel que vous êtes. Vous regardiez ailleurs. Vous aviez vu le départ et pas le voyage. Je croyais donner des réponses à vos questions quand je ne faisais que parler à moi-même.
C'est pourquoi, chère Reine, vos yeux ne verront jamais ces lignes.
C'est pourquoi, ô Reine, votre Royaume n'entendra pas ces mots frapper à sa porte.
Et le sable coule dans mon poing serré.
Publié par Mourcil dans les environs de 15:51 2 commentaires
Salut à toi chère Panzer, Panty-Girl, Libre-Lectrice,
Deux gouttes de pluie ne tombent jamais au même endroit. On pourrait y passer des heures, mettre des x-mines en dessous du ciel avec des lasers péniens, rien n'y ferait. Elles tombent pas au même endroit.
Ce qui signifie qu'un corps dont les dimensions en largeur n'excéderaient pas une goutte de pluie ne recevrait qu'une goutte *et c'est tout* au cours d'une averse.
Faute de quoi le corps exposé est martelé à différents endroits. Les nuages ne sont pas vicieux, ils pratiquent pas le supplice vietminh de la goutte. C'est aléatoire, on peut pas vraiment s'habituer à un endroit, ou sacrifier disons un membre qui serait mouillé et pas les autres. Globalement, il y aura mouillure généralisé, avec des pointes de dérangement localisé - les gouttes peuvent tomber dans l'oeil, ou très précisément entre le cou et le col, ou sur le nez, ou exactement au bout de la cigarette qui s'allume.
On ne peut pas se prémunir de la goutte. La goutte, innocente, millimétrique, furtive, tombera inexorablement, sans volonté précise mais par un hasard désarmant. Personne ne peut en vouloir à la goutte.
Ainsi la goutte ne frappe jamais seule. Elle tombe en général là où on s'y attend le moins. L'averse. Après avoir éclatée sur la peau sèche, elle rigole, descend, lèche tranquillement les environs. Ca peut être rafraîchissant, d'ailleurs.
Elle mouille, elle peut rendre malade.
On peut la prévenir, sous forme de parapluie, voire de sac en plastique sur la tête. Pas de mauvaise surprise, seules les jambes trinqueront, au pire. Mais un parapluie, c'est encombrant, il faut savoir qu'on en aura besoin, et puis ça occupe un bras, ça donne des crampes, on a l'air con sous un parapluie, comme un fromage sous cloche.
Et puis prendre la pluie, c'est communier, c'est se laisser aller à la nature, c'est s'ouvrir au monde extérieur. Dieu que c'est joli... la pluie... Si simplement il n'y avait pas ces quelques gouttes de trop...
Mais au fond on les attend, ces gouttes. On les espère en les redoutant. Elles confirment quelque chose. Quelque chose qui laisse penser qu'il n'y a pas de hasard, pas de coïncidence. Quelque chose qui laisse espérer que tout est possible, que quelques molécules condensées dans les limbes du monde peuvent voyager jusqu'à l'endroit infime où elles réveilleront un frisson, un geste, une pensée, une avalanche de connexions électriques qui bouleversera peut-être le cours d'une pensée. D'un instant.
Derrière ces gouttes, j'espère qu'il y a un sens.
L'espoir sèche, toujours, mais la goutte reviendra. Pas au même endroit.
En vous souhaitant, chère Panzer, Panty-Girl, Libre-Lectrice, le meilleur des brunchs ensoleillé,
Publié par Mourcil dans les environs de 12:42 0 commentaires
Libellés : Vous avancez en case Mireille Dumas
Publié par Soustache dans les environs de 17:52 1 commentaires
Libellés : Vous avancez en case Mireille Dumas
Publié par Mourcil dans les environs de 21:49 0 commentaires
Libellés : L'Auto's Cool : une saga auto-motive
Et même que vu de l'espace, on s'en fiche un peu. Parce que si y'a plus de saisons, on fait ce qu'on veut quand on veut, on enlève tous les fils qu'on veut en avril, on met des cirés jaunes en mai, et on fête Noël en juillet.
J'en connais des lecteurs qu'ils ont de la chance!
Allez zou, parce que vous êtes un public tout ce qu'il y a de plus sympa en matière de public virtuel, jamais un qui moufte, ou pire, qui éternue pendant qu'on s'exprime, on a décidé de vous couvrir de cadeaux trouvés dans le cosmos. On dirait pas, vu d'en bas, mais le vide intersidéral, c'est une vrai déchetterie.
Publié par Soustache dans les environs de 00:42 0 commentaires
Libellés : Apocalymse now
Bon. vous étiez fliqués (pinpon). Bon, on aurait pu vous le dire. En même temps, vous commencez à avoir l'habitude. L'idée nous est venue parce que nous pensions envoyer des messages au vide intersidéral - nous avions tout fait pour rester dans l'ombre. Nous voulions en avoir le coeur net. Nous en avons eu le rire franc.
Baise animalière
"a poil" gym
...et le top of the pops une main gantée dans mon anus
Publié par Mourcil dans les environs de 19:16 1 commentaires
Genre: étude sur la féminité au XXIe siècle.
Thèse:
Quelque sale hypocrito-phallocrate qui n'a pas trouvé mieux comme pseudo qu'une vague région d'Espagne avait lancé, à la toute fin d'une soirée trop arrosée du siècle dernier, sur le ton de la blague, que "la femme est l'avenir de l'homme". Toute personne munie d'un bac L ou assimilé en a entendu parler. Pour les autres, vous avez bien un oncle qui écoutait Léo Ferré à fond en se prenant pour un poyète. Soyons raccord sur les références.
Et bien pour Tarantino, non seulement la femme n'est pas vraiment l'avenir de l'homme, mais c'est bien plutôt l'homme du passé qui est l'avenir de la femme. Expliquons-nous.
La femme des années 2000 est sexy, libérée, se promène en culotte, ou en short pour la version extérieure, boit, fume, est indépendante financièrement, raconte sa vie sexuelle par le menu, fait de bonnes blagues et baise qui elle veut. Elle mène les hommes par le bout du nez, et rien de plus facile, puisque les hommes des années 2000, bassinés de Léo Ferré et de poètes blagueurs, ont les sourcils épilés, ne supportent ni la douleur, ni la saleté, et se font manipuler par la femme de 2007, qui les connait par coeur et qui se fait payer des coups toute la soirée par ces mêmes avortons pleurnichards qui pensent pouvoir les ramener dans leur lit à coup de Jägermeister.
La femme des années 2000 s'en sort bien. Jusqu'au moment où elle croise le chemin de l'homme des années 60.
Uberviril, l'homme des années 60 mange avec les doigts, s'installe au comptoir et attend son heure. Prédateur, il sait passer inaperçu jusqu'au moment où sa proie montrera un signe de faiblesse. Séducteur, il sait manier les antiques manivelles, qui fonctionnent d'autant plus que la femmes des années 2000 n'en a entendu parler que dans les contes de fées. Balafré, il inquiète. Il fascine. Il excite, un peu. Mais au final, il appartient au passé, et la femme du XXIe siècle ne s'encombre pas de vieilleries.
Alors il se venge. Et il y parvient parce que la femme des années 2000 a un point faible. C'est avant tout une poufiasse qui se met la tête en soirée, qui écoute des vieux tubes à fond en secouant la tête et ses cheveux longs, qui conduit de minuscules automobiles girly et qui va faire des pyjamas party quand les garçons sont trop nuls. Bilan: 5 mortes.
Heureusement, la femme du XXIe siècle apprend de la vie et de la mort de ses congénères les leçons que l'évolution veut bien lui donner. Pour combattre l'homme des années 60 tout en conservant les avantages de sa féminité tentaculaire, elle devra se laisser pousser des couilles, et combattre l'homme du passé sur son propre terrain. A elle les guns, les vieilles bagnoles, la violence verbale sur l'autoroute et les bons gros coups de latte dans sa gueule. Mi femme des années 2000, mi homme des années 60, la femme du XXIe siècle est l'avenir de l'Homme. Sauf que cette fois, c'est pour de bon.
La structure du film reste simple:
1. La femme du XXIe siècle v.0.7 V.S. L'homme des années 60
2. Le shérif a tout compris mais préfère prendre du bon temps (pivot du film)
3. La femme du XXIe siècle v.1 V.S. L'homme des années 60
On retiendra de cette étude ses dialogues toujours aussi verdoyants, ses bagnoles, et sa musique. On en retiendra aussi une furieuse envie de passer son permis de conduire.
Pam: Hey Warren, is there any way I can get a ride home at this place?
Stuntman Mike: [tosses his keys across the bar] Fair lady, your chariot awaits.
Kim: I have the biggest motherfucking dick of the whole highway!
Publié par Soustache dans les environs de 19:59 0 commentaires