19 octobre 2006

Saga-5, bras séculier vs. esprit frappeur

Les moniteurs d'école sont élevés en batterie.
À un moment de leur vie, on leur attribue une odeur, par exemple tabac, ou encore eau de cologne.
Puis un timbre de voix et une intensité de cordes vocales.
Tout le reste est à peu près identique en terme de format global (contrainte : passer beaucoup de temps dans des petites voitures), et la différenciation sexuelle, même si elle est physiquement bien affirmée, est relativement peu importante dans les faits. Au plan vestimentaire, des variations sont visiblement acceptées selon l'humeur du chef de production.

Sortis de la grande usine des Moniteurs, les individus se disséminent et donnent des conseils. C'est là que le moniteur fait l'apprentissage de ses capacités pédagogiques. Pour ce faire, il va notamment développer des fixations, aussi connues sous le nom de fixettes.

"Vos bras. Trop tendus. Relâchez-moi ces bras.
Vos bras, regardez, ils sont beaucoup trop serrés. Les bras.
Bras
Les bras, trop tendus
Désserez les bras
Bras"

La voiture résonnait de l'écho des bras, bras, bras, qui faisaient certes pas de wonder ce matin mais qui obéissaient à leur destin de bras mourcilien, c'est à dire d'avoir une maniabilité plus proche du pylone EDF que du télégraphe de Chappe.


Brassant le volant comme ils peuvent, la raideur des bras contrebalançe la ballade de mes idées,
Sans café, sans sommeil, sans everything.

Quel est le sens de la vie?
"Tournez à droite.
Vos bras, lâchez vos bras"
Alternance de peines et de joies.
"non mais attention regardez la trajectoire, c'est à cause de vos bras"
Ouvrir les yeux, marcher, vers où?
"plus doux les bras"
Lumière, obscurité, lumière
"mais gardez les mains sur le volant, tout de même"
Ouvrir les yeux, respirer l'odeur d'une femme, sa peau
"si vous gardez les bras comme ça, on va aller n'importe où"
Effluve, fragrance d'une minute, d'une journée
"vos bras, monsieur, vos bras!"
Le sens est dans l'Autre?
"arrêtez-vous là"


All the world's a stage,
And all the men and women merely players:
They have their exits and their entrances;
And one man in his time plays many parts,
His acts being seven ages. At first the infant,
Mewling and puking in the nurse's arms.
And then the whining school-boy, with his satchel
And shining morning face, creeping like snail
Unwillingly to school. And then the lover,
Sighing like furnace, with a woeful ballad
Made to his mistress' eyebrow. Then a soldier,
Full of strange oaths and bearded like the pard,
Jealous in honour, sudden and quick in quarrel,
Seeking the bubble reputation
Even in the cannon's mouth. And then the justice,
In fair round belly with good capon lined,
With eyes severe and beard of formal cut,
Full of wise saws and modern instances;
And so he plays his part. The sixth age shifts
Into the lean and slipper'd pantaloon,
With spectacles on nose and pouch on side,
His youthful hose, well saved, a world too wide
For his shrunk shank; and his big manly voice,
Turning again toward childish treble, pipes
And whistles in his sound. Last scene of all,
That ends this strange eventful history,
Is second childishness and mere oblivion,
Sans teeth, sans eyes, sans taste, sans everything.

1 commentaire:

Soustache a dit…

Non mais qu'est ce que c'est que cette photo? janclodvandame au repos? Quelque Dieu du Stade muni d'une vesture et d'une pose méditative?
Soustache dément toute ressemblance, même fortuite, avec le Chevalier Mourcil. Ok, il a des muscles aux bras, mais faut pas la déconne, allo oui bonjour.

Dame Soustache, Vérité 100% Garantie.